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Gestes parasites : explication

L’obstacle approche, la foulée se présente mal… C’est là que fleurissent les gestes parasites, plus ou moins discrets selon l’expérience. Les injonctions du coach sont impuissantes à restaurer la fixité du cavalier, et l’efficacité de ses aides.

Que se passe-t-il ?

Lorsque nous sommes en difficulté, et ce quelle que soit notre discipline, une partie de nos muscles est inhibée. Il s’agit là d’une conséquence du stress qui perturbe la circulation d’énergie sur nos méridiens. Le muscle est comme une ampoule qui ne s’allume plus, non pas parce qu’elle est défectueuse, mais parce qu’il n’y a plus de courant pour l’alimenter. Notre cerveau a beau donner l’ordre de tenir notre haut du corps, de rester en place, de garder la jambe, nos muscles répondent moins bien, ou de manière désordonnée. Bien souvent ce sont nos mains qui prennent le relais, sans même qu’on n’en aie conscience, et accrochent la bouche de notre pauvre monture, qui se trouve mise davantage encore en difficulté.

En Touch for Health®, nous abordons la personne comme un tout cohérent à travers trois aspects : la structure (posture, squelette, muscles…), l’émotionnel (le « mental » pour les sportifs) et la biochimie (qui inclut l’hydratation et l’alimentation). Nous considérons la santé comme la capacité du corps à maintenir l’équilibre de ces trois aspects, qui sont intimement corrélés. Par exemple, si je mange un aliment avarié (perturbation biochimique), je risque d’être malade toute la nuit. Le lendemain je serai courbaturée (structure) et probablement de mauvaise humeur (émotionnel).

Un muscle peut donc être inhibé par n’importe lequel de ces trois aspects : des douleurs ou une mauvaise posture (structure), un stress (mental), un repas trop chargé (biochimie)… En conséquence, quand un cavalier est en difficulté, un certain nombre de ses muscles ne sont plus en mesure de fonctionner. Il tente malgré tout d’agir, et d’autres muscles, voisins, prennent le relais. Mais ces muscles ne sont pas conçus pour exécuter le mouvement souhaité, et ils génèrent à la place les gestes imprécis, voire indésirables, que nous connaissons.

La bonne nouvelle c’est qu’à l’inverse, en travaillant sur l’un des côtés du triangle, par exemple en massant le point réflexe approprié (structure) ou en identifiant l’émotion sous-jacente, nous pouvons restaurer l’équilibre global. Ce qui se traduit par un muscle à nouveau fonctionnel : il verrouille lors du test en cabinet, et permet au cavalier d’agir comme il le souhaite une fois à cheval.

En séance de Touch for Health®, que ce soit en cabinet, voire sur le terrain juste avant l’épreuve, nous ciblons la difficulté du cavalier et les différents facteurs qui entrent en jeu pour lui. Nous choisissons et testons entre 14 et 42 muscles en fonction des informations recueillies : localisation de la douleur, problèmes de posture, difficultés techniques liées au stress… Les muscles inhibés sont identifiés et renforcés, traduisant en parallèle un équilibre énergétique restauré. Par la suite, lorsque le cavalier est à nouveau confronté à sa difficulté, il est pleinement disponible physiquement et mentalement pour agir au mieux et mettre (enfin !) en pratique les conseils de son coach !

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Thomas Carlile parle du Touch for Health®

« Ma personnalité de compétiteur m’a toujours incité à m’interroger sur mes capacités mentales et physiques. J’ai ainsi appris à mieux me connaître, et à optimiser mes ressources dans les situations plus ou moins périlleuses que l’on rencontre en compétition.

Pour avoir eu la chance de discuter avec plusieurs sportifs de très haut niveau, de ma discipline mais également d’autres sports, j’ai acquis une vraie notion de ce qu’on peut appeler le sport de haut niveau. Quelle que soit la discipline, je le décrirais comme la capacité à allier maîtrise technique et aptitude physique, à la limite même de la rupture. La rupture étant la faute ou la blessure. »

« J’aime bien imaginer l’athlète performant comme un funambule qui se promène sur la corde la plus fine de sa discipline. Plus on s’approche du haut niveau, plus la compétition et la performance se jouent sur des détails pointus. Le meilleur exemple pour moi est la course de Formule 1. Sûrement la discipline sportive la plus avancée sur l’échelle du haut niveau, tant les enjeux et apports financiers sont importants. Les techniciens en sont à calculer combien de centièmes de seconde peuvent être gagnés par tour de circuit, en allégeant la voiture de quelques grammes.

Dans les sports équestres, qui sont davantage mon domaine, comme ailleurs, les performances à haut niveau se jouent à pas grand-chose. Un détail peut écarter la victoire. Le bien-être mental et physique du cavalier est un élément clef de sa capacité à performer le jour J. A tel point qu’il se doit d’avoir une méthode lui permettant de se remettre en situation, et d’optimiser ses capacités afin de cibler la performance. J’estime que c’est cette faculté de concentration et de mise en situation qui permet la maîtrise technique des gestes en situation de stress. Ce que certains appellent dans le jargon « in the zone ». »

« C’est sur conseil du Directeur Technique National du concours complet, M. Michel Asseray, que je suis entré en contact avec Juliette Marret, kinésiologue. La kinésiologie, comme le résume très bien Juliette, est le fruit du croisement entre la chiropraxie (discipline proche de l’ostéopathie) et la psychologie. C’est un système dont le but est l’osmose d’un état physique et mental. Il va travailler autant sur les résistances et faiblesses du corps que sur les problèmes liés au stress, à l’appréhension, ou les soucis de concentration.

Juliette se sert essentiellement de la technique du « Touch for Health » qui vient des États Unis d’Amérique. Cette approche regroupe un ensemble de connaissances et pratiques de chiropraxie et de médecine chinoise. Elle cherche à libérer les méridiens d’énergie que nous avons dans le corps. La bonne affluence de ces méridiens assure le bien-être de nos organes et systèmes, nous procurant ainsi, comme j’ai pu le constater, un gain d’amplitude de nos capacités et de nos ressources.

Le bien-être des méridiens en dit beaucoup sur notre état physique et psychique. Comprendre les raisons de leur obstruction permet de mettre le doigt sur de vrais sujets : une angoisse émotionnelle, une raideur physique, un manque technique, etc…

La technique du Touch peut prendre quelques temps à saisir et à comprendre, mais une fois l’essentiel acquis elle permet une certaine autonomie, optimisant ainsi ses bienfaits. »

Tom Carlile – Juillet 2016

T Carlile et Upsilon remportent le Concours Complet International de Blenheim (UK), sept 2016
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Coach, je ne t’entends pas!

Est-ce à cause du vent ? De la distance ? D’une panne d’oreillette ?… C’est possible. Mais ce ne sont pas les premiers coupables, surtout en épreuve.

Le jour J, les difficultés sont découvertes au dernier moment, à votre arrivée sur place et lors de la reconnaissance.
Ce peut être un aspect du parcours, par exemple le soubassement rouge de l’obstacle n°8, un élément du cross (le n°5 sur trou à l’entrée du bois), ou encore le pot de fleurs modèle « feu d’artifices » collé à la lice de dressage… Quelle que soit votre discipline équestre, votre attention est susceptible d’être absorbée par un détail de l’épreuve, au détriment des précieux conseils de votre coach, ou plus généralement de la stratégie qu’il serait bon d’adopter ce jour-là.

Votre conscience et votre mémoire sont influencées par vos émotions. De même qu’on se souvient plus facilement des évènements marquants, joyeux ou tristes de notre histoire; chaque aspect de votre épreuve occupera autant d’espace dans votre esprit que le stress qu’il génère, faisant à votre insu le tri dans vos priorités. Si vous appréhendez un détail en particulier, celui-ci pourra même absorber toute votre attention. Pour le reste, vous devrez alors compter sur vos automatismes – ou ce qu’il en reste en cas de stress intense ! C’est donc malgré vous que les conseils de votre coach, prodigués les jours qui précèdent, pendant la reconnaissance, et au paddock, vous échappent en grande partie. Vous l’écoutez d’une oreille, mais l’information est aussitôt reléguée au second plan. Au grand désespoir de ce dernier !

D’autres facteurs peuvent détourner votre attention. Ils sont à la fois cause et conséquence du stress : oubli de matériel, mauvaise nuit (voir Nuit de concours), digestion hasardeuse (voir Comment le stress impacte vos performances), mauvais souvenirs (voir Comment retrouver ses sensations après une chute), soucis personnels… Difficile pour votre coach de se faire entendre dans ce brouhaha mental, en concours et parfois aussi à la maison.

Le Touch for Health, technique que j’utilise en séance individuelle avec les cavaliers, permet de dissocier l’émotion de la difficulté en question, afin que celle-ci retrouve sa juste place dans votre plan d’action. Vous resterez vigilant sur le fameux obstacle n°8 par exemple, mais garderez en tête le nombre de foulées dans la combinaison qui précède, et penserez aussi à ne pas négliger le dernier obstacle, comme vous l’a dit votre coach !

A bientôt !

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Retrouver ses sensations après une chute

Lors d’un traumatisme physique, par exemple une chute, certaines zones du corps, et en particulier certains muscles, se trouvent en première ligne. Ce sont eux qui absorbent l’impact. Notre corps se base sur ses expériences passées pour se préparer à l’avenir. Il va dès lors considérer qu’un traumatisme similaire peut survenir à tout moment, et s’y préparer invariablement, quitte à détériorer pour cela son fonctionnement. Deux processus sont enclenchés :

1) un processus physique : en Touch for Health®, on parle de réactivité musculaire. Le ou les muscles qui ont subi l’impact, ou qui étaient actifs au moment de l’impact, appelés « réacteurs » vont se mettre en tension permanente, et « tenir » toute la zone, au cas où un nouvel impact surviendrait. Les muscles voisins, dits muscles « réactifs », démis de leur fonction, vont progressivement s’inhiber. Une chute peut ainsi créer plusieurs schémas de réactivité. La posture du cavalier, à pied ou en selle, en sera affectée, s’accompagnant de zones douloureuses associées au(x) muscle(s) réacteur(s) en tension permanente.
De tels schémas peuvent persister plusieurs années après le traumatisme.

2) un processus émotionnel : afin d’éviter que la situation ne se reproduise, une émotion intense et négative – principalement la peur – est dès lors associée à toute situation ressemblant de près ou de loin aux circonstances de la chute (sensation de vitesse, conditions météo, profil d’obstacle, monture, terrain…)

Le Touch for Health® propose un travail unique et spécifique permettant d’identifier, puis de désamorcer ces schémas. Le relâchement des muscles réacteurs permet aux muscles réactifs de reprendre leur fonction. La posture se réajuste et la douleur diminue voire disparaît. Le cas échéant, la stimulation de points réflexes en association avec un travail de visualisation, permettent de se libérer du stress et de retrouver des sensations positives dans les situations concernées.

A bientôt !

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Comment le stress impacte vos performances ?

Le stress est un mécanisme physiologique visant à assurer la survie de l’individu. Un ensemble de réactions qui préparent le corps, en cas de danger réel ou supposé, à assumer un effort physique violent et prolongé : la lutte ou la fuite. Ce mécanisme est un héritage préhistorique, qui a permis la survie de notre espèce !

Que vous soyez face à un dangereux prédateur… ou à un juge de dressage, votre cerveau ne fait pas de différence, seule compte l’intensité de l’émotion. Il déclenche le mode « survie », via une petite glande appelée hypothalamus, qui régit l’activité des autres glandes endocrines et du système nerveux autonome.

Ainsi, vos médullosurrénales vont libérer une dose massive d’adrénaline et de noradrénaline dans votre système sanguin. L’adrénaline fait augmenter votre fréquence cardiaque et dilate vos bronches pour augmenter l’apport en oxygène. Le métabolisme s’accélère, et le foie libère du glucose dans le sang pour fournir le carburant nécessaire à vos muscles.  Les pupilles se dilatent pour capter davantage de lumière.

La noradrénaline fait augmenter la pression artérielle en contractant les vaisseaux sanguins, pour pomper le sang vers les muscles squelettiques.  Le changement physiologique majeur lié au stress est une nouvelle répartition du sang dans le corps. Il se dirige préférentiellement vers les grands muscles striés pour favoriser l’effort physique et permettre à l’individu de courir vite et longtemps (fuite), ou bien de soutenir une longue lutte. Si aucune de ces solutions n’est possible, le cerveau fait place à l’inhibition ou sidération, et l’on se trouve figé, telle une biche dans les phares d’une voiture, incapable de réagir. Cette solution de la « dernière chance » permet à l’animal qui ne peut pas fuir, de ne pas se faire remarquer… Le sang quitte la peau, pour limiter les pertes de sang en cas de blessure, et la digestion, qui peut attendre,  est stoppée.

Les corticosurrénales vont quant à elles libérer du cortisol, un anti-inflammatoire puissant, pour limiter la douleur et l’inflammation et permettre de poursuivre l’effort même en cas de blessure.

Tout cela afin d’assurer… la survie immédiate. Il en va de même face à une grosse araignée, un chef en colère, un film d’horreur… Que le danger soit réel ou imaginaire, le cerveau ne fera pas de différence.

Jusque-là tout va bien, car étant à cheval vous allez bel et bien effectuer un effort physique soutenu, et mettre à profit l’ensemble de ces réactions. Le glucose et l’oxygène seront consommés, et vos hormones retrouveront un taux normal en fin de journée. Je fais une parenthèse pour évoquer les conséquences du stress au quotidien, lorsqu’il est associé à une absence d’activité physique. L’organisme doit s’organiser autrement pour assumer ces réactions, et à la longue des dysfonctionnements durables peuvent s’installer.

Je reviens à vous les cavaliers. Le stress peut donc avoir du bon, dans la mesure où il favorise ponctuellement l’effort physique, ce qui peut être utile le jour J. Cependant mieux vaut compter sur une bonne préparation physique !

Le problème est ailleurs. Le cerveau subit lui aussi une redistribution du sang. Il va quitter le cortex préfrontal, le siège de la prise de décision, pour aller préférentiellement vers le tronc cérébral, le siège de la survie.

C’est pourquoi lorsqu’une difficulté technique survient en concours, le cavalier réagit parfois sans réfléchir, de manière « automatique », alors qu’à la maison il aurait fait différemment. Parfois la réaction s’avère être la bonne, parfois non, c’est le hasard qui décide et non plus la compétence.

Je ne prétends pas tout résoudre avec le Touch. Cependant il existe des outils qui permettent d’agir directement sur ces composantes physiologiques. Par exemple les points dits neuro-vasculaires, utilisés pour rééquilibrer les méridiens, agissent directement sur la répartition du sang dans le cerveau, en maintenant un afflux dans le cortex préfrontal. On peut ainsi se redonner la possibilité d’une prise de décision optimale face à une difficulté technique.

A bientôt !

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Nuit de concours

01h50…03h28…04h15… le réveil sonnera bientôt, cela vaut-il le coup de se rendormir? Si seulement !!!
Deux petites heures d’un sommeil agité, c’est dans la moyenne des dernières veilles de concours.
On se tourne, on se retourne, le stress a fait son oeuvre… l’adrénaline est déjà là, le coeur bat trop vite pour trouver le sommeil, et les muscles attendent l’effort. Différents scénarios de la journée qui s’annonce prennent forme confusément, entremêlés d’images des derniers concours.

De nombreux facteurs peuvent venir dégrader la qualité de la nuit, liés d’une part aux circonstances elles-mêmes : nuit d’hôtel pour certains, dans le camion ou même sous la tente pour d’autres; réveil aux aurores pour ceux qui prennent la route le matin-même. Et bien sûr l’anticipation de la journée qui suit, et l’enjeu qu’elle représente : concours de routine ou échéance plus importante; nouvelle monture/terrain/coach… Un petit ingrédient en plus ou en moins peut suffire à faire monter la pression, faisant s’envoler tout espoir d’une nuit paisible !
Lorsque l’épreuve se déroule sur plusieurs jours, fatigue et nervosité s’accumulent, au détriment de la disponibilité physique et mentale du cavalier.

Le Touch for Health® ne vous permettra peut-être pas de dormir comme une souche en plein championnat. Il peut cependant améliorer considérablement la qualité du sommeil et le niveau d’énergie à long terme. Il propose par ailleurs des outils utilisables soi-même le jour de l’épreuve (points réflexes par exemple) pour retrouver de la disponibilité malgré le manque de sommeil.

A bientôt !

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Envie et appréhension

Sans envie, pas de stress !

Sauter d’une falaise est terrifiant. Fort heureusement, vous n’avez pas prévu d’essayer. Ni cette semaine, ni cette année, probablement jamais. Cela ne vous réveille pas la nuit. Vous n’y pensez pas. Fin de l’histoire.

Monter un jeune cheval ? Sauter plus d’1m ? Plus d’1m30 ? Sauter des obstacles fixes ? Si vous lisez ces lignes, l’une de ces idées vous effleure peut-être. L’envie est là. Elle clignote, fait irruption dans vos pensées, chasse le reste, s’installe et pose ses valises.

Qui plus est, elle invite sa fidèle compagne : l’appréhension. Celle-ci se répand dans vos muscles tel un liquide paralysant, et brouille votre perception.

Si la peur prend le dessus, c’est le blocage. Celui-ci peut survenir avant de monter, une fois à cheval, voire même… dans les 3 dernières foulées avant un obstacle. Cette appréhension peut être nourrie par de précédents incidents (voir comment retrouver ses sensations après une chute). Plus on hésite, plus l’appréhension grandit. Les longues périodes à pied (pour raisons professionnelles, convalescence, grossesse…) sont parfois à l’origine de difficultés nouvelles.

La solution réside généralement dans l’action, d’où l’insistance de votre coach: « Mais vas-y ! ». Juste après avoir relevé le défi et dépassé cette difficulté, le plaisir est à son maximum, l’angoisse a disparu, et une seule pensée vous anime : recommencer.
Pour en arriver là, il vous faut éviter le blocage. L’accompagnement que je propose en Touch for Health® vise à limiter les réactions émotionnelles et physiologiques qui peuvent le déclencher, laissant un maximum de place à l’envie et au plaisir.

A bientôt !